Le parquet de Paris a requis mercredi 3 juillet la mise en examen du cinéaste Benoît Jacquot pour viol sur les actrices Julia Roy et Isild Le Besco, a indiqué le ministère public, contacté par l’AFP. Benoît Jacquot était en garde à vue depuis lundi à la Brigade de protection des mineurs, tout comme le cinéaste Jacques Doillon.
Ce dernier a lui vu sa garde à vue levée mardi soir « pour des raisons médicales » et a été relâché sans poursuites à ce stade – le ministère public devant encore définir « les modalités des suites à donner » le concernant.
Une plainte déposée par Judith Godrèche
Concernant Benoît Jacquot, le parquet demande sa mise en examen pour « viol, agression sexuelle et violences, susceptibles d’avoir été commis entre 2013 et 2018 » au préjudice de Julia Roy et pour « viol sur mineur par personne ayant autorité, viol par concubin, susceptibles d’avoir été commis entre 1998 et 2000, et en 2007 » au préjudice d’Isild Le Besco.
Il demande que le réalisateur et scénariste français soit placé sous contrôle judiciaire. « Dans les deux procédures, les plaignantes qui ont dénoncé des faits qui ne figurent pas dans la prévention retenue seront contactées personnellement », a souligné le parquet.
L’enquête préliminaire avait en effet été déclenchée après la plainte déposée par une autre actrice, Judith Godrèche, à l’encontre des deux cinéastes, qui contestent les accusations. Cette dernière, âgée de 52 ans, avait accusé publiquement début février Benoît Jacquot de viols puis Jacques Doillon d’agression sexuelle, déclenchant une nouvelle tempête dans le #MeToo du cinéma français.