► Le PS veut « un vote » pour choisir le premier ministre en cas de victoire
En cas de victoire, le Nouveau Front populaire devra choisir son premier ministre par « un vote » des députés nouvellement élus en son sein, a estimé, mardi 18 juin, Olivier Faure sur BFMTV.
« Je ne connais pas d’autre façon d’arbitrer que par un vote », a expliqué le premier secrétaire du PS, alors que le leader LFI Jean-Luc Mélenchon avait suggéré que ce soit le groupe le plus important d’une majorité de gauche qui propose un nom.
► Le programme du RN détaillé
Jordan Bardella a esquissé auprès du Parisien les principales mesures de son programme à réaliser en cas d’accession au pouvoir, notamment l’abrogation de la réforme des retraites « à partir de l’automne ». Jordan Bardella s’était jusqu’alors montré flou.
Le président du Rassemblement national (RN) entend mettre en œuvre dès cet été la baisse de la TVA sur les énergies et le carburant (passant de 20 % à 5,5 %), via un projet de loi de finances rectificative lors d’une session parlementaire extraordinaire. Mais le chef de file renvoie la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité à « un second temps ».
Côté recettes, Jordan Bardella propose de supprimer des « niches fiscales », notamment celles sur les armateurs, et abaisser de 2 milliards d’euros la contribution de la France au budget de l’Union européenne.
Le vainqueur des européennes entend également ressusciter les peines planchers en matière de stupéfiants et atteintes aux personnes dépositaires de l’autorité publique, et réitère sa proposition de suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants récidivistes. La suppression du droit du sol et le remplacement de l’aide médicale de l’État par un fonds d’urgence qui « ne couvrira que les urgences vitales » sont aussi au programme.
Le président du RN a aussi estimé avoir besoin d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale pour gouverner : « personne » ne peut croire « qu’on pourra changer le quotidien des Français avec une majorité relative ».
► Attal pointe « un refus d’obstacle » chez Bardella
Gabriel Attal a pointé mardi chez Jordan Bardella un « refus d’obstacles » quand il demande la majorité absolue pour gouverner, avec un programme qui n’est qu’« approximations ou reniements ».
« On voit depuis quelques jours que, s’agissant de Jordan Bardella, il y a de moins en moins de programme et de plus en plus de conditions. Ça commence à ressembler à un refus d’obstacle », a affirmé sur franceinfo le premier ministre.
« C’est le grand flou parce qu’ils ne veulent pas montrer que leur programme ne pourrait être financé que par des augmentations d’impôts », a-t-il assuré, en redisant l’engagement de son camp à ne pas augmenter les impôts.
► Dieudonné et Francis Lalanne candidats en Guadeloupe
Dieudonné et le chanteur Francis Lalanne, candidats déçus aux européennes, se présentent aux élections législatives des 29 juin et 6 juillet en Guadeloupe, selon la liste diffusée lundi 18 juin par la préfecture.
L’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala, condamné plusieurs fois par la justice, notamment pour injures raciales et incitations à la haine, est candidat dans la première circonscription. Il avait annoncé sa candidature dans une vidéo diffusée samedi où il s’adressait à ses « frères et sœurs afro-descendants ».
L’humoriste controversé y annonçait également la candidature de Francis Lalanne, qui figurait sur la même liste que lui aux dernières élections européennes sous la bannière « France Libre ». Le chanteur, qui se présente dans la troisième circonscription, avait par ailleurs appelé à voter pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2022.
► Le PS investit plusieurs candidats du groupe Liot
Le Parti socialiste a dévoilé lundi soir ses investitures finales pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, parmi lesquelles figurent plusieurs indépendants de Liot issus de la gauche, certains d’entre eux rejetant toutefois l’étiquette « Nouveau Front populaire ».
Sur les 176 investitures présentées par les socialistes, on retrouve cinq députés, issus de la gauche, qui siégeaient dans ce groupe indépendant à l’Assemblée nationale avant qu’elle ne soit dissoute : Jean-Louis Bricout (Aisne), Martine Froger (Ariège), Laurent Panifous (Ariège), David Taupiac (Gers) et Benjamin Saint-Huile (Nord).
Pour autant, si ces circonscriptions ont été obtenues « dans le cadre du Nouveau Front populaire » comme le précise le Parti socialiste, plusieurs de ces députés rejettent fermement cette dernière étiquette.