Jean de La Fontaine est formel : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Mais lorsqu’il s’agit de la course que se livrent les acteurs de l’asset management pour intégrer les cryptoactifs à leur offre, difficile d’être aussi affirmatif. Dans le rôle du lièvre : les gérants américains. Depuis que le 10 janvier dernier, leur régulateur, la Securities and Exchange Commission (SEC), a donné à onze d’entre eux le feu vert pour proposer des ETF (exchange-traded funds ou fonds cotés en Bourse) directement investis en bitcoins (« au comptant »), les superlatifs pleuvent.
Dès les premières semaines, la collecte des véhicules lancés par les géants américains BlackRock et Fidelity s’envole à plus de 2 milliards de dollars chacun. Il a ainsi fallu moins de deux mois à BlackRock pour atteindre la barre symbolique des 10 milliards de dollars d’encours.