La situation est préoccupante. La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) se demande si un nombre très élevé d’actes racistes ont été commis en France, « dans un contexte de mépris de la politique étrangère et de propagation » d’un débat houleux dans certains secteurs politiques et médiatiques sur l’endroit où le chiffre des immigrés tombe entre les mains de la société.»
La 37ème nuit « Baromètre du racisme » réalisée en novembre et décembre derniers et publiée ce jour, la CNCDH se plaint d’une baisse de son indice de tolérance en 2023, qui s’est récemment stabilisé à 62 sur 100 (-3 points, 100 est l’indice de tolérance maximum). Pour des raisons de sécurité, cet indice n’est inscrit qu’au grand livre général. « En 2022, on assistera au ralentissement de cette dynamique. » Cette année, un seul reflux a été détecté avec une marque sur les lettres d’identification des symboles », précise le rapport.
Des actes antisémites flambés
L’année 2023 a été connue pour une très forte hausse des actes racistes (+32%). Noirs, juifs, asiatiques, maghrébins, musulmans, roms… Toutes les minorités ont été touchées, avec une particulière une explosion d’actes antisémites (+284%). « Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette évolution, très inquiétante en raison des réactions à l’attentat terroriste du 7 octobre et aux opérations militaires israéliennes : la polarisation des débats sur Projet de loi sur l’asile et l’immigration les hommes qui ont suivi la mort de Nahel aux mains d’un policier, le djihadiste contre le professeur Dominique Bernard à Arras les actes de violences qui ont suivi la mort de Thomas à Crépol », énumère la CNCDH.
Le rapport précise également : « La perception de l’immigration s’est sensiblement dégradée. » Ainsi, 56% des Français (+3 points) estiment qu’il y a trop d’immigrés en France, 51% (+3) qu’il y en a désormais plus. immigrants qu’avant. et 43% (+1 point) estiment que « l’immigration est la principale cause de l’insécurité ». Pour la CNCDH, ce résultat est « un entrelacement avec une France de plus en plus multiculturelle ». La partie française estime que « les étrangers doivent avoir les mêmes droits que les Français » et obtient 5 points, soit 52 %.
« Actuellement, le racisme est associé à un sentiment de culpabilité et s’accompagne de justifications. » La plus grande similitude entre eux est de déplorer la prétendue incapacité des immigrés et des étrangers à travailler en adhérant aux normes et aux valeurs de la société d’accueil. « Le racisme a également une dimension culturelle et identitaire », indique le rapport.
De très vieux clichés
Les groupes les plus fréquemment voyagés sont les Romains en voyage. Cela vaut également pour les musulmans, qui sont très optimistes : 32 % des suffrages ont une « opinion positive » et 32 % une « opinion violette ». Les juges sont également victimes de graves allégations : 37% des personnes interrogées estiment avoir un lien particulier avec l’argent et le pouvoir.
La CNCDH met en lumière les fondements d’un « nouvel » antisémitisme, non plus fondé sur ses préjugés ancestraux, mais plutôt « fondé sur les vues d’Israël et sa responsabilité dans la pérennisation du conflit » au Moyen-Orient. . C’est ainsi que l’extrême gauche radicale, qui a placé le soutien à la cause palestinienne au cœur de sa campagne pour les législatives comme pour les européennes, a été renvoyée deux à deux avec l’extrême droite sur le sujet.
Mais pour la CNCDH : « Il y a un antisémitisme de gauche, notamment de gauche, proche d’Insoumis et d’EELV », mais à un niveau « sans comparaison avec les cas extrêmes observés ». Juste à côté du Rassemblement National ». « C’est terrible que l’antisémitisme qui dérive vers l’extrême gauche soit complètement faux », a déclaré Magali Lafourcade, secrétaire générale de la CNCDH. La Commission a demandé le 12 juin d’invoquer les droits extrêmes du législateur.
Un gouvernement qui « fait attention ».
Dans son rapport, la CNCDH dénonce « l’attitude très vigilante » du directeur général sur la question de l’antisémitisme. « L’aura est de mobiliser tous les instruments de l’État et d’accélérer la mise en œuvre du Plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations, adopté par Elisabeth Borne (début 2023) », a déclaré le juge président Jean-Marie Burguburu. « Ce retrait est évident en ce qui concerne le rapport 2023 de la CNCDH : en 34 ans il n’a pratiquement pas été adopté, le gouvernement n’a pas respecté les dispositions de la loi de 1990 qui prévoit le retrait formel du rapport annuel par le Premier ministre. »
Face à la multiplication des actes racistes en France, la CNCDH dans le monde a appelé le gouvernement à considérer la persécution comme une « priorité absolue », puisque 55 % des cas à caractère raciste sont déjà classés comme tels. « La liste spécieuse des condamnations alimente le sentiment de déraison des auteurs, le mépris des minorités pour les institutions comme leur sentiment de déraison », répond-il aux auteurs.
« Délinquance » et « perte d’identité » inquiètent
Le rapport de la CNCDH confirme que les Français restent préoccupés par les problèmes socio-économiques. Le niveau de vie (28%, -5 points), les déséquilibres sociaux (26%, -5) et le système de santé (20%, -4) sont les principales causes de l’insécurité dans les villes selon l’étude.
Mais les sujets les plus importants sont : 26% des sondés concernent la « délinquance » (+3 points), 15% concernent l’immigration (+2 points) et 11% la perte de l’identité française (+3). . « Dans un contexte difficile, les pouvoirs restent très forts », conclut la CNCDH.