L’incertitude liée à l’issue des élections législatives françaises des 30 juin et 7 juillet pourrait continuer à peser sur les marchés, cette semaine. La montée des extrêmes, combinée au flou sur les conséquences de la mise en oeuvre des différents programmes sur les finances publiques, alimente les inquiétudes sur la dégradation de la dette française. Le sujet, progressivement revenu dans le radar des investisseurs ces deux derniers mois, d’abord avec le maintien du rating de la France par Moody’s et Fitch, puis par sa dégradation par S&P (de AA à AA-) , est devenu inflammable.
Au point que, désormais, plus personne n’exclut un scénario dans lequel l’inquiétude dégénérerait en panique. En septembre 2022, la tempête sur le marché des Gilts britanniques n’avait-elle pas été provoquée par l’annonce par l’éphémère gouvernement Truss de baisses d’impôts massives et non financées ? Quelles seraient les conséquences d’une telle panique sur la zone euro, sachant que la dette française – abondante, liquide et bien notée – est l’un des actifs européens favoris des investisseurs internationaux ?