Une centaine d’admirateurs d’Alain Delon étaient rassemblés devant les grilles de la propriété de la star à Douchy (Loiret) pour lui rendre un dernier hommage samedi, à quelques centaines de mètres de la chapelle privée où devaient avoir lieu, à partir de 16H00, les obsèques de l’acteur dans la plus stricte intimité.
Quelques heures plus tôt, ses deux fils Anthony et Alain-Fabien étaient venus saluer les admirateurs de la star présents devant les grilles du domaine où il sera inhumé.
Les obsèques du monstre sacré du cinéma français devaient débuter à 16H00, selon ses trois enfants Anthony, Anouchka et Alain-Fabien.
A l’heure prévue du début de la cérémonie, une centaine de personnes s’étaient amassés devant les grilles du domaine, en plein soleil, pour dire adieu à la star, en présence de très nombreux journalistes.
Une cinquantaine de personnes, des intimes du clan Delon triés sur le volet, sont conviées.
Conformément aux volontés du défunt, qui avait défini depuis plusieurs années les modalités de ses funérailles, la cérémonie doit être célébrée en petit comité par Jean-Michel Di Falco, 82 ans, ancien évêque de Gap et longtemps considéré comme l’aumônier des célébrités.
En milieu de journée, les deux fils de la star sont descendues devant les grilles du domaine, venues à la rencontre d’admirateurs, pour la plupart très émus.
Ils ont remercié leur public, observé les centaines de mots et de fleurs déposés et sont repartis ensemble, sous les applaudissements.
« C’était très impressionnant de les voir », a déclaré Maxime Ducharme, 28 ans à l’AFP. « Mes parents m’ont transmis cette passion de Delon j’étais obligé d’être présent ».
Parmi les invités, Rosalie van Breemen, l’ex-femme de l’acteur et mère d’Anouchka et d’Alain-Fabien, les actrices Nicole Calfan et Géraldine Danon (qui est aussi la filleule de l’acteur), ou Paul Belmondo, fils de Jean-Paul, sont présents.
L’actrice Claudia Cardinale, âgée de 86 ans, a pour sa part renoncé à venir aux obsèques « en raison d’un trop grand chagrin », a indiqué son agent à l’AFP.
Selon BFMTV, seules deux responsables politiques ont été conviées: la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse ainsi que la ministre de la Culture Rachida Dati.
Les téléphones portables devaient être retirés à l’ensemble des personnes présentes aux funérailles, par souci de confidentialité. A la demande de la famille, la préfecture a par ailleurs interdit le survol de la propriété pendant tout le weekend.
Les obsèques se déroulent à huis clos, loin des caméras et objectifs, dans la chapelle située au coeur de la propriété de Douchy-Montcorbon achetée par Alain Delon en 1971, La Brûlerie.
Alain Delon sera enterré comme il le souhaitait chez lui vers 17H00 près de ses chiens, une procédure à « titre exceptionnel » qui a nécessité une autorisation préfectorale.
Pour Stéphane Bern, ce choix est « très Delon ».
« Un hommage national n’était pas la volonté du défunt qui a souhaité être enterré comme Frédéric II de Prusse au château de Postdam avec ses chiens », a expliqué l’animateur de radio et télévision samedi sur Europe 1. « C’est plein de majesté et de panache. C’est très royal. C’est très Delon, digne du Guépard devenu un misanthrope ».
« Je n’ai absolument pas peur de la mort », déclarait en 2011 la tête d’affiche du « Guépard » ou de « Borsalino » à Paris-Match. Le magazine a republié une photo de cette année-là où il se tient à côté du caveau dans lequel il doit reposer, dans la chapelle qu’il avait fait construire.
Adulé bien au-delà de la France, Alain Delon, l’une des légendes de l’histoire du cinéma, est mort dimanche à l’âge de 88 ans, entouré de ses trois enfants.
Journalistes et curieux
Toute la semaine, des anonymes, venus par centaines et parfois de très loin, ont signé les registres de condoléances, déposé des fleurs ou simplement se sont recueillis devant les grilles de la propriété.
Commerçants, voisins ou élus locaux ont vécu ces derniers jours au rythme des hommages.
« Je suis débordée: le téléphone n’a pas arrêté depuis dimanche et certains admirateurs sont venus de très loin pour acheter une rose », a confié la fleuriste du village Agnès Bourgoin à l’AFP.
Une centaine de gendarmes sont mobilisés pour sécuriser et surveiller les alentours de la propriété, selon les autorités, qui ont coupé deux départementales.
L’idée d’une messe publique en septembre a été évoquée mais « pour l’instant rien n’est envisagé », a assuré à l’AFP Anthony Delon.