En battant la Suède (31-27) dimanche à Debrecen, en Hongrie, les Françaises se sont qualifiées pour les demi-finales de l’Euro de handball, en Autriche, l’objectif qu’elles s’étaient fixé avant le début de la compétition.
Après 2016, 2018, 2020 et 2022, les Bleues atteignent pour la cinquième fois de suite le dernier carré sur la scène continentale, elles qui ont déjà décroché cette année l’argent aux Jeux de Paris.
« Tout le monde pense que c’est facile car on est l’Équipe de France, mais il y a beaucoup de chemin à parcourir avant tout ça », a réagi après la rencontre la demi-centre Tamara Horacek.
Savoir « perpétuer la compétence de l’équipe de France à atteindre les demi-finales, ce serait l’objectif qu’on devrait s’assigner », disait il y a maintenant plus de deux semaines Sébastien Gardillou, qui n’avait pas encore officiellement arboré son costume de nouveau sélectionneur en grande compétition.
Désormais, l’ancien adjoint de l’illustre Olivier Krumbholz a réussi son premier pari, et les Françaises rejoindront bien Vienne la semaine prochaine pour tenter de faire mieux qu’il y a deux ans en Slovénie, où elles s’étaient justement arrêtées au stade des demies.
« Je suis content de faire honneur aux gens qui m’ont fait confiance, c’est simplement ça, pour le reste j’ai envie que les joueuses s’accomplissent », a dit Gardillou.
Avant l’Autriche, une ultime rencontre pour la première place du Groupe I attend les Bleues mardi soir dans le tour principal (20h30) contre la Hongrie, qui s’est également qualifiée plus tôt dimanche en battant la Roumanie (37-29).
Face à des Suédoises au bord de l’élimination dans ce tour principal, les Françaises ont réalisé un match sérieux, au cours duquel les cadres ont été à la hauteur de l’enjeu à l’instar de la capitaine Estelle Nze Minko (6/9, 3 passes), de Tamara Horacek (6/7, 3 passes), Chloé Valentini (5/8) ou Lucie Granier (4/4).
Horacek au presque parfait
Les championnes du monde comptaient déjà six buts d’avance à la 23e minute, grâce à Nze Minko, malade plusieurs jours mais qui revient en forme, aussi agressive en défense qu’incisive en attaque (7-13 à la 23e).
Une description que l’on peut aussi attribuer à Tamara Horacek, parfois en manque de réussite au tir dans cet Euro, mais qui a cette fois rendu une copie quasi-parfaite, permettant entre autre aux Françaises de maintenir leur écart à la pause (19-13).
« Les sportifs de haut niveau ne sont pas des machines, ils ne peuvent pas tout le temps mettre la balle au fond », a indiqué l’intéressée, « ce n’est pas pour autant que je baisse la tête, je savais au fond de moi que ça allait entrer ».
Si les Suédoises de Jamina Roberts (4/7) ont enclenché un sursaut avant le dernier quart d’heure de jeu (25-22 à la 45e), parvenant notamment à revenir à trois buts à plusieurs reprises, les Françaises ont su garder une distance raisonnable, grâce aux réalisations de Nze Minko, Horacek ou encore Chloé Valentini (5/8 au tir).
« Je n’ai pas envie que l’on s’arrête là car j’ai la sensation qu’on progresse encore et qu’on peut aller loin », disait justement Valentini.
« Et je ne suis pas championne d’Europe… il reste trois matches… », a-t-elle ajouté, pour mesurer le parcours qu’il lui reste encore à franchir, à elles et à toutes les championnes du monde, pour y parvenir.
