► L’envoyé de Biden juge « urgente » une désescalade entre le Hezbollah et Israël

L’envoyé spécial américain Amos Hochstein a appelé mardi 18 juin à une désescalade d’« urgence » du conflit entre le mouvement islamiste libanais Hezbollah et Israël à la frontière entre les deux pays, sur fond de guerre à Gaza.

« Le conflit entre Israël et le Hezbollah a assez duré », a affirmé l’envoyé du président Joe Biden lors d’une visite à Beyrouth, après un déplacement à Jérusalem. « Il est dans l’intérêt de tous de le résoudre rapidement et par la diplomatie, c’est à la fois réalisable et urgent. »

Le Hezbollah a intensifié ses attaques contre des cibles militaires dans le nord de ce pays la semaine dernière, après la mort d’un de ses plus hauts commandants dans une frappe israélienne. Le mouvement n’a toutefois revendiqué aucune attaque contre Israël depuis samedi après-midi, malgré des frappes israéliennes sur la zone frontalière dans le sud du Liban, dont une lundi qui a tué un combattant.

La situation est « grave » et les États-Unis veulent éviter « une guerre à grande échelle », dit Amos Hochstein, qui a discuté à Beyrouth avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri.

► Accalmie dans les combats

À Gaza, des témoins ont fait état dans la nuit de lundi à mardi de frappes israéliennes dans un contexte toutefois plus calme depuis le début d’une pause humanitaire observée par l’armée dans un secteur du sud.

L’armée a annoncé une pause « de 08 h 00 à 19 h 00 » jusqu’à nouvel ordre, sur un tronçon routier d’une dizaine de kilomètres allant du point de passage israélien de Kerem Shalom, à l’extrémité sud du territoire, jusqu’à l’Hôpital européen de Rafah, un peu plus au nord.

Cette pause, dont l’annonce a coïncidé dimanche avec le premier jour de l’Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice, a été décidée par l’armée pour faciliter l’acheminement de l’aide dont les Gazaouis ont cruellement besoin.

► Manifestations contre le gouvernement Netanyahou

Des milliers d’Israéliens ont manifesté lundi contre le gouvernement du premier ministre Benyamin Netanyahou au sujet de sa conduite de la guerre à Gaza et son incapacité à négocier la libération des dizaines d’otages toujours retenus dans le territoire palestinien.

« Tous ! Maintenant ! », ont-ils scandé, avant d’observer une minute de silence pour ceux encore retenus dans le territoire. Certains manifestants portaient des t-shirts arborant des slogans tels que « Arrêtez la guerre » et « Nous sommes tous égaux ».

Des manifestations similaires ont réuni ces dernières semaines des dizaines de milliers de personnes à Tel-Aviv, la plus grande ville d’Israël. Les manifestants se sont rendus à Jérusalem devant le Parlement et la résidence de Benyamin Netanyahou, appelant notamment à des élections anticipées.

► Plusieurs otages en vie « de façon certaine »

Un haut responsable israélien impliqué dans les négociations pour la libération des otages a déclaré qu’Israël savait avec certitude que plusieurs dizaines d’otages retenus à Gaza étaient en vie.

« Des dizaines (d’otages) sont en vie de façon certaine », a déclaré ce responsable sous couvert d’anonymat car n’étant pas autorisé à s’exprimer publiquement sur la question. « Nous ne pouvons pas les laisser là-bas longtemps, ils vont mourir », a-t-il ajouté.

Sur 251 personnes enlevées au cours de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur Israël le 7 octobre, 116 sont toujours retenues comme otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l’armée. Alors que les négociations semblent piétiner, le négociateur israélien a réitéré le refus d’Israël d’accepter d’emblée un cessez-le-feu permanent.



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