Présenté comme la future star des Jeux, le nageur français Léon Marchand pourrait s’attaquer à un sacré défi à Paris en tentant un doublé inédit sur 200 m papillon et 200 m brasse. Mercredi, il va profiter des Championnats de France à Chartres pour tester ses ambitions.

Grand favori des 200 et 400 m quatre nages aux Jeux, Marchand aimerait également exploiter ses qualités dans deux spécialités, les 200 m brasse et papillon, pour multiplier ses chances. À Paris, les finales de ces deux courses étant programmées à une heure et demi d’intervalle le soir du 31 juillet, le challenge s’annonce relevé.

Pour le mettre dans les meilleures conditions et le préparer à ce défi, la Fédération française a calqué le programme des Championnats de France, qui ont démarré dimanche à Chartres, sur celui des Jeux.

Mercredi, c’est donc une journée en forme d’examen blanc qui attend Marchand avec deux finales à nager en moins d’une heure. Si le test s’avère concluant, il devrait le reproduire à Paris.

« Un premier test »

Après avoir démarré ses « France » par un 400 m quatre nages un peu mou lundi (4 min 10 sec 62), le Toulousain de 22 ans va devoir retrouver du rythme et de l’énergie.

« Il sait que cette journée est importante. C’est un vrai challenge pour lui et là je pense qu’il n’y aura aucun doute sur l’engagement qu’il y aura sur les courses », assure son entraîneur Nicolas Castel.

« C’est un premier test », expliquait Marchand samedi lors d’une conférence de presse, avant d’évoquer ces attentes pour cette journée. « Je vais essayer de m’écouter ce jour-là, de voir un peu comment mon corps réagit après le 200 m papillon, le matin et le soir. Et de voir mentalement si c’est possible. Donc je vais essayer de m’écouter, de voir comment ça passe. Je vais voir aussi au niveau du temps, voir si c’était plus dur que ce que j’avais pensé peut-être. »

À Chartres, rien n’a donc été laissé au hasard par l’encadrement de l’équipe de France et son service d’optimisation de la performance.

« Il y a une tension particulière sur ces journées-là (donc) cela implique une organisation très précise », explique Denis Auguin, directeur des équipes de France. « Il y a une alternance d’entraînement, de récupération, de massage, il faut se nourrir au bon moment… Il y a beaucoup de choses à anticiper et à minuter, donc tout est +timé+ à quelques minutes près. »

« L’idée, c’est qu’il puisse prendre des repères sur le temps, sur la récupération, etc », complète le DTN Julien Issoulié. « Et après, on va voir comment il arrive à enchaîner, à récupérer (…) pour qu’il puisse décider si ça lui va, s’il en est capable. On espère pour lui que ce doublé sera possible. »

Milak et Qin à l’affût

Pour ce qui est du chronomètre, Marchand n’a pas annoncé d’objectif précis de temps pour mercredi, mais veut entrer dans le Top 3 mondial des meilleures performances de l’année pour espérer un bon couloir dès les séries aux Jeux.

Sur 200 m papillon, il faudra pour cela nager sans doute en moins d’1 min 54 sec, alors que sa seule référence de la saison est à 1 min 54 sec 97.

Ensuite, s’il veut viser haut à Paris, il faudra se méfier de l’imprévisible Kristof Milak, de retour en très grande forme après avoir disparu de la circulation. Le Hongrois possède le record du monde en 1 min 50 sec 34 depuis les Mondiaux de Budapest en 2022 où il avait justement devancé Marchand.

En brasse, la menace devrait venir de Chine en la personne de Qin Haiyang, détenteur du record du monde, qui avait réalisé le triplé 50-100-200 aux Championnats du monde de 2023 à Fukuoka.



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